L’astaxanthine extraite d’Haematococcus pluvialis serait mieux absorbée et plus efficace que l’astaxanthine de levure et l’astaxanthine synthétique pour soutenir l’endurance :
Aoi W, Maoka T, Abe R, Fujishita M, Tominaga K. J Clin Biochem Nutr. 2018;62(2):161-166. doi:10.3164/jcbn.17-89
L’équipe Nutrixeal décrypte pour vous cette étude scientifique publiée en 2017, par une équipe japonaise, qui compare la diffusion tissulaire et l’impact physiologique sur l’endurance pour différentes formes d’astaxanthine.
Contexte de la publication scientifique
L’astaxanthine est ce puissant caroténoïde de couleur rouge, dont les applications en nutraceutique sportive sont particulièrement remarquables et ont fait l’objet de multiples publications scientifiques.
L’astaxanthine : un caroténoïde naturel, largement présent dans toute la chaîne alimentaire
Pour rappel, dans la nature, l’astaxanthine peut être synthétisée par une unique voie métabolique, présente chez certaines bactéries, quelques algues, ainsi que des levures. Cette voie métabolique est quasi-absente du règne animal, ce qui signifie que l’astaxanthine, qui colore en rose la chair caractéristique des saumons, est principalement issue de leur régime alimentaire : les saumons sauvages se nourrissent en grande partie de crevettes, consommant elles-mêmes du plancton riche en astaxanthine.
L’astaxanthine issue de microalgue se distingue par son estérification spécifique
Toutefois, si la voie métabolique qui synthétise l’astaxanthine est commune pour les bactéries, les levures et les microalgues, il existe une différence importante de forme entre l’astaxanthine présente dans les algues comme Haematococcus pluvialis et celle qui est synthétisée par des levures.
En effet, l’astaxanthine issue de levures est estérifiée sur chaque groupe hydroxyle de la molécule d’astaxanthine (elle est donc di-estérifiée), alors que l’astaxanthine extraite de microalgue est majoritairement mono-estérifiée.
Enfin, l’astaxanthine de synthèse n’est pas du tout estérifiée (à la différence des astaxanthines naturelles).
Cette étude questionne les différences entre ces 3 formes d’astaxanthine, et les conséquences de ces différences en termes d’absorption et d’efficacité.
Résultats de cette étude comparative sur l’astaxanthine
Les scientifiques ont étudié les effets des différentes formes d’astaxanthine sur l’endurance chez la souris. Quatre groupes de souris, âgées de huit semaines, ont été étudiés :
Les résultats observés semblent montrer que, dans le groupe recevant de l’astaxanthine d’Haematococcus, l’endurance est plus importante. Les concentrations plasmatiques et tissulaires d’astaxanthine sont également significativement plus élevées que celles des souris des autres groupes.
Dans les conclusions de l’article, l’équipe scientifique suggère que l’astaxanthine estérifiée (extraite de l’algue Haematococcus pluvialis) favorise la production d’énergie et protège les tissus des dommages oxydatifs pendant l’exercice en raison d’une meilleure absorption.
Pour aller plus loin, consultez sur Nutrixeal Info notre article sur les critères qualité des publications scientifiques.
Avis Nutrixeal sur ces résultats de recherche
Cette étude nous a particulièrement interpellés, car il s’agit du premier travail scientifique qui compare in vivo la biodisponibilité et l’efficacité sur l’endurance de 3 formes différentes d’astaxanthine.
Depuis bien longtemps, les chercheurs se sont interrogés sur l’influence qu’exerce cette estérification sur l’absorption, la diffusion tissulaire et au final l’efficacité physiologique de l’astaxanthine.
L’immense majorité des résultats d’étude publiés sur l’astaxanthine l’ont été en utilisant de l’astaxanthine naturelle extraite de l’algue Haematococcus pluvialis. Ces résultats n’ont jamais pu être obtenus à l’identique avec d’autres sources d’astaxanthine.
Il manquait jusqu’à présent une réelle étude comparative de l’efficacité de ces 3 formes d’astaxanthine. C’est donc en cela que l’étude japonaise que nous vous présentons est particulièrement intéressante. Pour la première fois, elle apporte des preuves statistiquement solides que l’astaxanthine mono-estérifiée extraite de microalgue est mieux absorbée in vivo, plus concentrée dans les tissus musculaires et que son impact sur l’endurance mesurée chez la souris est significativement supérieur.